Huile sur panneau de chêne
Au revers, une étiquette ancienne partielle : Ritratto […] dipinto […] della […]
Cachet de cire bleutée avec l’aigle des Habsbourg et le signe FI, annoté sur le pourtour : C.R.
ACCADEMIA DI MILANO / PER L’ESPORTAZIONE
Cachet carré de cire rouge portant un blason parti : à gauche, BLAYDS, d’azur à une fasce d’hermine avec une épée érigée en dessous, en chef argent au pal de gueules entre deux faces de léopard, le pal chargé d’une gerbe ; à droite, HIND, de gueules à chevron entre trois biches d’or ; le cimier : un léopard rampant col et chaînes d’or, tenant une épée dans la patte droite ; dessous la devise GRATO ANIMO
Dans un cadre tabernacle en bois partiellement doré et marbres du XVIe siècle
H. 14 cm ; L. 12 cm
Cadre : H. 40,3 ; L. 27,2 ; P. 5,3 cm
Collection particulière, Italie, fin du XVIIIe siècle
Acquis en Italie avant 1835 d’après le cachet de cire de l’Académie des beaux‑arts de Milan
Thomas Calverley Blayds (1795‑1848) et son épouse Charlotte Hind, Castle Hill, Englefield Green, Surrey
Sa vente après décès, 30 mars 1849, lot 33 (attribué à Hans Holbein)
Son fils, William Calverley (1825‑1880), Londres. Sa vente après décès, Christie’s, Londres, 23 juillet 1881, lot 300 (acquis par Wagner)
Collection particulière, Paris
D’une remarquable finesse, faisant presque penser à une miniature, ce portrait peut être rapproché de l’œuvre de Corneille de La Haye, dit de Lyon, à cause de ses petites dimensions et du fond vert clair. Il faut tout de même préciser que d’autres artistes que Corneille travaillaient dans un style sensiblement proche, qu’ils aient été ou non influencés directement par le peintre lyonnais, et il est difficile de trouver une attribution ferme pour cette peinture.
Ce portrait représente un homme habillé entièrement en noir. L’absence de plumet, de tissus colorés, de broderies d’or ou de taillades – éléments vestimentaires réservés à la noblesse – confirme que le modèle n’est pas un gentilhomme. De même, son habit n’est pas celui d’un ecclésiastique ou d’un juriste. Il s’agit probablement d’un bourgeois très aisé, marchand ou artisan. En outre, plutôt que des gants, il tient un livre, attribut rare dans les portraits de notables. Relié de maroquin, l’ouvrage ne possède pas de fermoirs et n’est pas très épais, ce qui fait penser qu’il ne s’agit ni d’un livre d’heures, ni d’une Bible, mais plutôt d’un texte profane et imprimé. C’est donc là un homme instruit, amateur des lettres, sans être universitaire.