Bronze doré, argent, bois de violette, palmier, étain
H. 29,5 cm ; L. 26 cm ; P. 19,5 cm
Courtenay Adrian Ilbert (1888‑1956)
Michael Inchbald, London (1920‑2013)
Kugel (Alexis), Un bestiaire mécanique, Paris, 2016, cat. 20, pp. 150‑153, ill.
Cabinets de curiosité, cat. ex. Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture, Capucins, Landernau, 23 juin‑3 novembre 2019, pp. 67 et 70, ill. p. 67
2019, Landernau, Cabinets de curiosité, Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture, Capucins
De l’époque d’Homère à celle des robots, l’Homme a toujours rêvé de donner vie à un être artificiel. À la fin du Moyen-Âge, le développement de l’horlogerie permit la création des premiers automates, situés à la croisée de la science et des arts. À la Renaissance, ce rêve s’incarna en de luxueuses horloges en forme d’animaux ou de personnages en bronze doré, destinées au plaisir des princes.
Cette horloge se distingue par la qualité exceptionnelle de son socle en bois. La marqueterie inhabituelle, en particulier l’usage du bois de palmier, matériau exotique et précieux, et la subtilité du décor architecturé évoquent le style de l’ébéniste augsbourgeois le plus talentueux de l’époque : Ulrich Baumgartner (1580–1652). Il réalisa pour Philipp Hainhofer les célèbres Kunstschrank ou cabinets d’art et semble avoir été l’initiateur de l’usage du bois de palmier encadré de filets de métal. On retrouve cet usage sur le Kunstschrank conservé au musée Getty de Los Angeles également attribué à Ulrich Baumgartner.